Travail de rue avec
les personnes sans-abri
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L’aide aux personnes sans-abri

Interventions sur le terrain de vie des personnes sans-abri

L’aide que nous apportons aux personnes sans-abri prend la forme d’un accompagnement psychosocial global et personnalisé, possible grâce à la relation de confiance que nous créons avec la personne. Nous nous rendons sur son lieu de vie en qualité d’invité, et interagissons avec elle et avec son contexte, dans le respect des règles et normes en présence.

Vivre dans la rue implique bien souvent d’autres modes de rapport à soi et à la société. C’est en acceptant cette réalité différente que les travailleurs de rue tentent d’ouvrir de nouveaux horizons pour les personnes sans-abris qui se trouvent dans une impasse. Ils sont formés pour faire face aux situations les plus complexes, y compris celles où une personne en grande souffrance refuse l'aide et les soins qui lui sont proposés. Les types et lieux de nos interventions varient. 

Types d’interventions

L'expérience et la formation continue des travailleurs de rue permettent de déployer une large gamme d’interventions. De l’identification des besoins de la personne à sa mise en logement, en passant par un travail de (re)motivation et par la planification des parcours d’insertion.

  • Accompagnement psychosocial : ce travail décisif prend la plus grande partie du temps des travailleurs de rue. L’enjeu est d’établir les fondements d’un accompagnement durable. Nous entrons en contact, travaillons la demande, évaluons la situation, écoutons activement et soutenons, informons, valorisons, confrontons, renforçons les discours positifs, renforçons les capacités, (re)motivons, suivons l'évolution...
  • Accompagnement vers les services : nous nous déplaçons physiquement avec l’habitant de la rue vers une organisation ou une institution d’aide (CPAS, centres d’hébergement d’urgence, maisons d’accueil, services d’accueil de jour, services d’accompagnement à domicile…). Nous sommes aux côtés de la personne et la soutenons dans ses relations avec ces services. L’accompagnement physique des personnes demande, certes, beaucoup de temps, mais il s’agit d’un élément crucial du travail d’accompagnement de la personne sans-abri. Nous préparons consciencieusement cette étape de façon à ce que le résultat visé soit en accord avec sa personnalité, ses choix et son rythme. Nous faisons médiation, informons, expliquons, suivons les décisions et évolutions, créons du lien… 
  • Orientation : nous créons des ponts entre la personne sans-abri et le reste de la société et ses ressources. Nous utilisons notre connaissance du secteur psycho-médico-social pour donner les bonnes informations et faire des relais adaptés. Nous veillons à maintenir des contacts de qualité tant avec les habitants de la rue qu’avec les services vers lesquels nous les orientons. Plus le travailleur de rue est intégré dans le monde social et institutionnel bruxellois, plus il trouve facilement son chemin pour guider l’habitant de la rue avec lequel il travaille.
  • Visites, stabilisation et prévention des retours en rue (voir aussi le projet Soutien au Logement) : à partir du moment où la personne sans-abri a trouvé un logement ou une place en institution (hôpital, maison de repos, ...), nous lui rendons des visites régulières. Ce type de soutien a toute son importance tant dans la phase de transition vers la nouvelle situation que dans celle de consolidation du changement.
  • Concertations de soins : nous mettons en place et/ou participons à des réunions de concertation entre la personne sans-abri et les ressources du réseau de manière à donner plus de cohérence à l’aide et aux soins. Les concertations de soins sont importantes pour les habitants de la rue. Nous les accompagnons en amont (préparation) et pendant la concertation (être traducteur, soutenir l’expression, ...), ce qui est essentiel tant ces réunions peuvent être vécues comme impressionnantes par notre public.
  • Aide et soins : la vie en rue est une véritable mise à l'épreuve pour le corps et l'esprit. De nombreuses personnes sans-abris souffrent de problèmes de santé, mais relèguent ces derniers au second plan. Le non-recours aux soins est important parmi cette population. Dans un indispensable travail de relais, notre équipe met en place des plans personnalisés de soins et organise la prise en charge médicale par les institutions de santé. Cliquez ici pour comprendre comment nous abordons la question de la santé des personnes sans-abri.

Au fil du temps, les travailleurs de rue deviennent, pour les habitants de la rue rencontrés, des personnes de référence ayant une vue globale des difficultés et des trajectoires de vie propres à chacun. 

Lieux d’interventions

DIOGENES travaille sur les terrains de vie des habitants de la rue. Nous déployons notre action sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale, mais il nous arrive d’aller au-delà de ces frontières si nécessaire. Nous investissons quotidiennement les endroits tels que le Centre-Ville, les quartiers au sein de la petite ceinture, les principales stations de métro, les trois grandes gares de Bruxelles, le piétonnier… et nous rendons ponctuellement dans d’autres lieux, plus décentrés, lors de parcours libres ou lorsqu’un tiers (citoyen, commerçant, travailleur social…) nous fait un signalement.

Nous ne recevons pas dans nos bureaux (pas de permanence). 

Nous rencontrons notre public tant dans des espaces privés (logement) que dans des espaces publics (rues, places, parcs…) ou semi-publics (gares, stations de métro, cafés…). Nous travaillons régulièrement dans des squats, des églises, des halls d’immeubles, des salles d’attente de services… Il nous importe toujours de respecter les règles de vie et les habitants des lieux.

Dans chacun de ces espaces, nous veillons à interagir avec l’ensemble des acteurs en présence : agents de nettoyage et de sécurité, commerçants, tenanciers de café, prêtres, professionnels du secteur psycho-médico-social… Nous jouons un indispensable rôle de médiation, d’information et de soutien pour permettre l’émergence de relations sociales solidaires et pour favoriser la construction de compromis de coexistence. De même, lorsque nous nous rendons au sein d’un service social partenaire, notre rôle est d’être des facilitateurs de liens entre la personne sans-abri et le professionnel, dans le respect de chacun. Lorsque cela s’avère nécessaire, nous prônons l’adaptation des pratiques de travail ou du dispositif institutionnel pour baisser le seuil d’accès du service en question et permettre l’accès aux droits des personnes que nous soutenons.